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Traitement : | |
Intérêt RGB+Ha: | |
Popularité : |
Nom : IC 5067 & IC 5070 – Nébuleuse du Pélican
Type : Nébuleuse par émission
Distance :~1800 AL
Taille : 60′ x 50′
Magnitude : 8
Meilleure période d’observation : Eté
Souvent éclipsée par la nébuleuse América, sa voisine immédiate plus étendue et plus brillante, la nébuleuse du Pélican demeure toutefois l’une des plus belles nébuleuses par émission du ciel d’été… et sans doute la plus photogénique !
La distinction entre ces nébuleuses n’est d’ailleurs que de pure forme (les dénominations associées correspondent à certaines zones précises), car elles appartiennent en réalité toutes deux à un même vaste complexe de gaz et de poussières situé dans la constellation du Cygne, à proximité de l’étoile Deneb.
C’est d’ailleurs cette étoile, une supergéante bleue et l’une des plus grosses étoiles connues de la Voie Lactée, qui illuminerait par son rayonnement intense les nuages d’hydrogène de cette région. Le conditionnel reste cependant de mise, puisque ni la distance exacte ni la taille réelle de cette nébuleuse ne sont encore connues de manière certaine… La dernière estimation en date de sa distance, basée sur la mesure de sa parallaxe, est d’environ 1500 années-lumière ; ce qui rend cohérent l’hypothèse que son rayonnement très énergétique soit responsable (en grande partie du moins) de l’ionisation de la région HII aux alentours, un peu plus éloignée à environ 1800 années-lumière.
Alors que certains surnoms donnés à des objets célestes laissent parfois dubitatifs, inutile d’expliquer ici pourquoi cette nébuleuse est surnommée le « pélican » : la forme de la tête, de l’œil et du bec sont particulièrement reconnaissables !
Bien que nettement moins étendue que sa voisine América, la nébuleuse du Pélican présente des dimensions apparentes respectables, en s’étendant sur plus de 1°, soit plus de deux fois la pleine Lune. Cependant, sa faible luminosité la réserve quasiment exclusivement aux photographes…
Ces deux nébuleuses faisant partie en réalité du même nuage de gaz, rien d’étonnant à ce que America et le Pélican présentent des couleurs et des contrastes très homogènes. Que ce soit en LRGB ou en SHO, ces deux nébuleuses sont très similaires en terme de teintes.
La nébuleuse du Pélican, bien que globalement moins lumineuse, offre cependant des détails beaucoup plus nombreux et fins que América, en particulier dans les zones d’absorption dues aux bandes de poussières. Les régions de « l’œil » et du « bec », tout particulièrement, regorgent de très fines structures.
Comme on peut le voir sur l’image présentée, les contrastes entre les zones ionisées et les zones opaques sont très prononcés. La nébuleuse du Pélican est d’ailleurs plus étudiée par les astronomes professionnels que NGC7000, en raison de la forte activité de création de nouvelles étoiles qui s’y déroule ; pour l’essentiel cachée derrière ces nuages opaques de poussières.
Ainsi, observée dans d’autres longueurs d’onde, sa forme caractéristique s’estompe pour mieux révéler sa complexité et l’ensemble des zones actives de formation stellaire.
L’imagerie infrarouge, dont les rayonnements ne sont plus bloqués par les denses nuages de gaz et de poussières qui constituent les nébuleuses obscures en lumière visible, permet ainsi de révéler les zones de réelle activité de la nébuleuse.
Sur ces images, on constate en effet que les zones qui semblent les moins « actives » en lumière visible sont en réalité les principaux lieux de formation stellaire (zones chaudes donc plus brillantes sur les images infrarouges).
L’explication de ce paradoxe est assez simple : les régions les plus lumineuses dans le visible sont issues de l’ionisation des nuages de gaz par le rayonnement des étoiles environnantes ; mais ce rayonnement n’est visible qu’en raison de la faible densité de matière des nuages ionisés. Ces zones sont trop peu denses pour que des étoiles ne soient en cours de formation en leur sein…
Les zones opaques en lumière visible sont en revanche beaucoup plus denses, et correspondent à des zones où la matière se concentre pour donner naissance à des étoiles. Soit ces étoiles ne sont pas encore formées, soit leur rayonnement n’a pas encore dispensé les nuages de gaz denses qui les entourent. Mais c’est bien au sein de ces grands nuages denses que la formation stellaire se déroule.
On constate bien sur les images infrarouge que les nébuleuses America et du Pélican, qui semblent séparées en lumière visuelle, ne constituent en réalité qu’une seule et même nébuleuse plus vaste.
Outre les très fins détails qu’il est possible de saisir dans les bandes de poussières, qui donnent un aspect « marbré » à la nébuleuse en émission située en arrière-plan, la région de la « tête » présente une zone particulièrement active de formation stellaire (comme on peut le constater sur les images en infrarouge ci-dessus).
Cette formation d’étoiles jeunes et massives, si elle est cachée au sein de la nébuleuse, est cependant « trahie » par les effets du rayonnement et du vent stellaire intenses qui y sont générés.
L’aspect tourmenté de cette zone, parfaitement illustré par l’image ci-contre obtenue avec le télescope Subaru de 8,2m de diamètre, donne une idée des dynamiques puissantes qui sont à l’oeuvre au sein de la nébuleuse.
On observe ainsi l’émergence de grande structures allongées, sculptées sur plusieurs années-lumière de long par ce rayonnement et ce vent stellaire, qui ne sont pas sans rappeler les célèbres « piliers » de la nébuleuse de l’Aigle.
Cette image a été réalisée avec une TSA102 équipée de son réducteur de focale (600mm), une caméra CCD AtikOne6 et des filtres SHO 6nm.
Les acquisitions ont été réalisées sur 2 nuits depuis un site au ciel bien noir en Corse. Mon setup ne me permettant pas de saisir l’ensemble de la nébuleuse, j’ai du réaliser une mosaïque de 2 images. J’aurais pu me contenter de la zone la plus contrastée (partie gauche de l’image) qui tenait dans le capteur, mais celle-ci aurait été un peu « à l’étroit »… et par ailleurs la zone plus ténue contient malgré tout de très belles nuances !
Au niveau de temps de pose, je suis resté cohérent avec ceux retenus 2 ans plus tôt pour mon image de la zone du « mur » de la nébuleuse América avec le même matériel, à savoir 900s en bin1 pour la couche Ha, et 600s bin2 pour les couches OIII et SII.
S’agissant d’une mosaïque, le temps de pose indiqué est un peu trompeur puisqu’il s’agit du temps de pose global et cumulé : 12h au total, mais en réalité seulement 6h pour chacune des 2 images. Le temps de pose par image a été revu un peu à la hausse par rapport à l’image de 2016 (un peu plus de 6h de pose par panneau contre 5h pour NGC7000). C’est donc bien un temps de pose de 6h qu’il faut garder comme référence si vous voulez avoir une idée du signal obtenu…
Au niveau du traitement, j’ai essayé de conserver également une cohérence avec l’image de NGC7000 de 2016. L’image conserve cependant une légère dominante « magenta » dans les zones plus sombres ; un peu plus prononcée que dans l’image de NGC7000. C’est un parti-pris qui ne plaira pas à tout le monde ; le magenta en SHO étant un peu l’équivalent du vert en RGB ! Bien qu’il soit très simple de supprimer cette présence du magenta dans l’image, j’ai décidé de la conserver car cela apporte – à mon sens – des dégradés et des nuances plus intéressants dans les zones « bleues » de l’image.
Matériel :
Takahashi TSA102 f/6
AZEQ6 via EQmod
AtikOne6 (-10°)
Guidage : OAG & Atik GP
Filtres Astronomik SHO 6nm
Pixinsight – Photoshop
Acquisition :
Ha : 24 x 900s bin1
OIII : 19 x 600s bin2
SII : 18 x 600s bin2
Intégration totale : 12h10
Date(s) de prise de vue : 6 & 7 août 2018
En fouillant dans mes vieux carnets d’astronomie, j’ai pu retrouver une image de NGC 7000 réalisée en… 1995 (j’avais alors 16 ans) ! On y distingue à peine la nébuleuse du Pélican, pourtant bien présente dans le champ… Seule la région la plus active de celle-ci (zone de la « tête ») peut être discernée.
Cette version argentique permet de mieux se rendre compte de la différence de luminosité entre les deux nébuleuses… aspect qui a tendance a être souvent estompé en imagerie numérique du fait des traitements beaucoup plus puissants qu’il est possible de réaliser à partir des données obtenues !
Cette image n’est pas seulement une trace bien modeste de mes premières tentatives de photo du ciel, mais presque un « témoignage » de l’astrophoto « ancienne génération » : un temps (pourtant pas si lointain) où l’autoguidage ne s’était pas encore démocratisé, et où, armé d’un appareil photo argentique pour lequel la pellicule avait préalablement été « hypersensibilisée » dans des bains de nitrate d’argent, on guidait en permanence l’œil rivé à un oculaire réticulé et éclairé afin d’éviter les dérives de suivi !
Pour cette image, tout le matériel m’avait été prêté par un membre du club : appareil photo, téléobjectif, monture équatoriale… j’avais effectué moi-même l’hypersensibilisation du fameux « TP2415 », une pellicule alors très prisée des astrophotographes, et guidé à l’oculaire pendant 1h ! J’avais également moi-même développé et tiré sur papier la photo (ce qui explique les nombreux défauts…). J’étais très fier à l’époque d’avoir quasiment tout réalisé tout seul, de bout en bout, pour obtenir cette image !
A peine plus de 20 ans séparent cette image de celle présentée ici… que de progrès rendus possibles pour tous les astronomes amateurs en cette période !
La nébuleuse du Pélican est le plus souvent photographiée en compagnie de NGC7000. Dans ce cas, les dimensions majestueuses de cet ensemble peuvent constituer un handicap, car même avec une focale réduite et un capteur de taille standard (type APS-C), il est difficile de photographier en une seule prise toutes les nébulosités de cette région, qui s’étendent sur une demi-douzaine de Pleine Lune de long…
Sauf à disposer d’un capteur grand format (24×36 type KAF16200, KAF11000, ou supérieur tel que KAF16803), il est donc recommandé, pour photographier toute la zone en une prise, d’opter plutôt pour un objectif photo de 250mm maximum. A défaut, il faut envisager de réaliser une mosaïque, ou de se concentrer sur une seule des nébuleuses.
Mais la nébuleuse du Pélican, particulièrement photogénique, se suffit parfaitement à elle-même ! Il est donc bien sûr possible de la photographier seule avec un plus petit capteur ou une plus longue focale.
L’idéal est dans ce cas de pouvoir la photographier dans son ensemble ; mais si ses dimensions excèdent le champ de votre setup, il est recommandé de privilégier les zones à proximité de NGC7000, à savoir les régions de la « tête », du « cou » et du « bec » du Pélican, nettement plus contrastées que le reste de la nébuleuse en émission assez faible.
Si le champ vous fait défaut, vous pouvez également opter (comme je l’ai fait pour cette image) pour une mosaïque. Dans ce cas, planifiez votre session d’acquisition à l’avance à l’aide d’un logiciel de cartographie, afin de déterminer l’orientation idéale de votre capteur. Une bonne orientation, suivie d’un décalage optimal, vous permettra d’éviter de croper inutilement votre image assemblée par la suite…
Il est également possible, avec une longue focale, de réaliser une véritable « plongée » dans les zones les plus intéressantes et riches en détails de la nébuleuse ; notamment dans les régions du « cou », du « bec » ou de « l’œil » du Pélican (toutes à gauche sur l’image présentée ici). La zone du « cou », en particulier, regorge de détails incroyables et est plus contrastée que le reste de la nébuleuse. C’est également la zone qui présentera, en SHO, les dégradés de couleurs les plus intéressants.
Comme pour la nébuleuse America, il est parfaitement possible de photographier la nébuleuse du Pélican en RGB ou SHO.
Pour les possesseurs d’APN, il s’agit également d’une cible de choix, à condition toutefois que vous disposiez d’un capteur défiltré permettant de capter le rayonnement Ha.
Pour les possesseurs de caméra CCD, la prise de vue en RGB sera immanquablement complétée par une couche Ha qui servira à la fois de luminance et à renforcer la couche Rouge.
Si elle est déjà magnifique en RGB, cette nébuleuse prendra cependant une dimension supplémentaire grâce une acquisition avec des filtres narrowband ; qui permettront notamment d’obtenir de plus fins détails mais aussi une palette de couleurs bien plus riche qu’en RGB, où le rouge est ultra-dominant.
L’utilisation de filtres SHO restrictifs, par exemple 6nm ou moins (tels que ceux utilisés pour l’image présentée), permettent de photographier cette région même en présence de la Pleine Lune (du moins pour le filtre Ha…). Un ciel transparent et peu turbulent est cependant nécessaire pour obtenir un signal satisfaisant et de nombreux détails dans les nébulosités et les bandes de poussière.
Pour cette image, j’ai effectué les acquisitions Ha en bin1, avec 900s de pose, et les couches O et S en bin2, avec 600s de pose.
Il est bien sûr possible de réaliser l’ensemble des couches en bin1, mais comme on peut le constater sur cette image, la perte de définition sur les couches O et S n’est pas préjudiciable au résultat final, dans la mesure où l’essentiel des détails sont contenus dans la couche Ha. Par ailleurs, cette option permet de diminuer le temps de pose des couches O et S, et ainsi consacrer plus de temps à la couche Ha.
Avec un objectif de courte focale, monté directement sur la CCD, il est possible de réaliser une magnifique vue d’ensemble de NGC 7000, du Pélican et d’autres nébulosités plus faibles aux alentours, également en SHO.
L’alternative est de disposer d’un instrument très ouvert et à faible focale (idéalement une FSQ106 ou FSQ85) associé à un capteur de très grandes dimensions (par exemple un KAF16803). Les images réalisées avec cette configuration permettent de réduire au minimum les aberrations optiques et d’éviter les mosaïques. Les résultats obtenus peuvent être stupéfiants, comme le montre cette magnifique image réalisée par Idir Saci.
N’ayant pas réalisé de version RGB dédiée sur la nébuleuse du Pélican, je vous invite à consulter les conseils de traitements RGB sur la fiche dédiée à la nébuleuse NGC 7000. Les recommandations qui y figurent peuvent s’appliquer de manière quasiment identique pour la nébuleuse du Pélican.
Pour ce qui concerne la version SHO, cette nébuleuse ne pose pas de réelle difficulté particulière… elle est même plus simple à traiter qu’une version RGB !
Si vous avez pour objectif une mise en valeur des plus fins détails (dans les poussières en avant-plan par exemple), une déconvolution réalisée juste après la phase de prétraitement peut apporter une très nette accentuation au résultat final. Attention toutefois, cette opération doit être réalisée avec subtilité afin de limiter la montée de bruit (et toujours avec un masque de protection des étoiles).
En narrowband, la taille des étoiles n’est pas un souci dès lors que les filtres sont suffisamment restrictifs. Il est donc généralement inutile d’effectuer une réduction d’étoiles sur l’image. En revanche, il peut être nécessaire d’effectuer une légère réduction pour harmoniser la taille des étoiles entre les couches S, H et O. La couche Ha présentant les étoiles les plus fines, une légère réduction sur les couches O et S peut éviter d’avoir à gérer de trop forts halos magenta en fin de traitement.
En revanche, l’absence de zone de référence neutre pour le fond de ciel peut poser un problème sur le retrait de gradient des couches unitaires. Le plus simple dans ce cas est de se fier aux process de retrait de gradient automatique (tel ABE) qui donnent de bons résultats sous réserve de trouver les paramètres corrects de modélisation du fond de ciel. Si les nébulosités sont trop prises en compte dans cette modélisation, n’hésitez pas à diminuer le degré de polynômes par défaut (par exemple, pour ABE, passez de 4 par défaut à 2, voire 1). En cas de doute, le plus simple est sans doute de prendre comme zone de référence l’une des zones de bandes de poussières présentes entre le Pélican et NGC7000…
Pour l’assemblage des couches, je préconise d’utiliser le process SHO_AIP, très simple d’utilisation, qui permet de mixer directement chaque couche avec des de multiples combinaisons et l’application de coefficients différents. L’outil de création de la couche Luminance, dans ce même process, est également très puissante. Plusieurs possibilités existent pour ce qui concerne la création de la couche Luminance, notamment celle de s’en passer purement et simplement et de rester sur du SHO classique. A titre personnel, je préfère créer une couche Luminance avec un mix des 3 couches, et une prédominance du Ha. Il est cependant parfois nécessaire de rajouter une certaine dose de la couche OIII dans la luminance afin de ne pas perdre trop de luminosité sur les zones très prédominantes en OIII. Dans ce cas, le mode d’assemblage « lighten » (équivalent à « éclaircir » dans Photoshop) permet de préserver la couche Ha tout en augmentant le signal dans les seules zones OIII. Avec un réglage correct des coefficients et du mode d’assemblage, il est assez simple d’obtenir une belle image de Luminance. Attention cependant à veiller que le mix ne réduise pas les détails dans la couche Ha, en particulier si les couches O et S ont été effectuées en bin2.
Pour ce qui concerne la calibration des couleurs, il n’existe pas de vérité absolue en SHO. On peut toutefois recommander quelques règles de base :
Par ailleurs, l’habitude du traitement RGB conduit souvent à diminuer la présence du « vert » dans l’image. En SHO cependant, cette diminution n’a pas réellement lieu d’être, puisque la couche verte est attribuée au Ha, qui présente le signal le plus présent. Cette réduction excessive du vert conduit souvent à des images d’aspect « bicolore » (HOO), qui offrent beaucoup moins de nuances dans les teintes qu’une palette SHO.
Dans l’image présentée ici, le vert a été « légèrement » réduit, mais pas totalement enlevé : c’est précisément la présence de vert dans l’image qui permet d’obtenir une palette de nuances très variées, notamment dans les zones bleutées de l’image ; qui à défaut ressortiraient uniformément bleues, entraînant une perte d’informations.
A noter que la même recommandation peut être énoncée pour ce qui concerne le « magenta » : s’il est nécessaire de le retirer pour les étoiles, il est à mon sens contre productif de chercher à le supprimer totalement dans les zones de la nébuleuse. En effet, s’il ne doit pas être prédominant, le magenta permet d’obtenir une variété de teintes et de dégradés beaucoup plus importante ; notamment dans les zones bleues. Une suppression globale du magenta conférera à votre image un aspect plus « bicolore » que réellement SHO… autant dans ce cas se limiter à une version HOO ! 🙂
Attention toutefois : un juste milieu doit être recherché entre une conservation excessive du magenta et un retrait total de celui-ci…
Concernant le niveau du fond de ciel, celui-ci peut être rehaussé sur cette zone afin de mettre en valeur le maximum de détails. Les valeurs les plus basses sont à réserver pour les zones les plus sombres des bandes de poussières, afin d’assurer un contraste optimal à l’image. N’oubliez pas également que, contrairement au RGB, il n’est pas indispensable que vos zones de fond de ciel soient parfaitement « neutres » en SHO… ce qui augmente encore un peu la créativité au traitement.
Et, encore une fois, ces recommandations ne sont basées que sur mes préférences personnelles… je n’ai aucune prétention à ce qu’elles constituent une « vérité » ou à ce qu’elles doivent être suivies à la lettre. En SHO, il n’y a aucune vérité absolue, donc sentez-vous totalement libre de laisser votre imagination aux commandes lors du traitement : l’essentiel, c’est que le résultat final vous plaise !
Enfin, il est possible de procéder à une mise en valeur des plus fins détails de l’image de manière localisée : ceux-ci consistent principalement dans les bandes de poussières fortement contrastées dans le « bec », « l’œil », mais aussi la zone active de la région du « cou » du Pélican. A noter aussi quelques beaux détails dans la zone plus ténue (à droite de l’image). Utilisez des masques localisés pour accentuer ces détails ; et dans ce cas précis, une simple augmentation du contraste peut suffire à rehausser significativement ces détails dans l’image finale en limitant toute montée de bruit.
Pour en savoir plus sur la mise en œuvre de ces process de rehaussement de détails, je vous invite à consulter le tutoriel dédié à HDRMT, ainsi que le tutoriel plus général consacré à l’amélioration des détails avec Pixinsight, ainsi que le tutoriel spécifique à Photoshop le cas échéant.
Après avoir réalisé des images séparées des nébuleuses America et Pélican, la réalisation d’une image d’ensemble de cette très riche région, en SHO, est un objectif pour une prochaine visite de la constellation du Cygne !
L’occasion peut-être d’étrenner ma nouvelle caméra Atik16200 ? 😉
L’ajout d’une série de poses RGB permettrait également de redonner un peu plus de couleurs aux étoiles ; la version présentée ici en manquant cruellement !
Si l’espace commentaires n’est pas accessible, consultez le guide pratique pour y remédier !
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