Ces derniers mois, les vols de matériels d’astronomie se sont multipliés de manière inquiétante, avec des setups de plusieurs milliers d’euros disparus en quelques minutes… Faut-il y voir des coïncidences ou l’apparition d’un nouveau phénomène délinquant ciblant spécifiquement ces matériels souvent onéreux ?
Comment ces malfaiteurs opèrent-ils ? Existe t-il des manières de s’en prémunir ? Que faire en cas de vol ?
On fait le point dans cet article.
Se lever un matin et constater que le fruit de tous ces efforts et sacrifices s’est subitement « envolé » est donc des plus difficiles à vivre et peut conduire certains amateurs même passionnés à prendre leur distance avec cette pratique…
S’il ne faut pas céder à la panique ou se gâcher le plaisir d’observer et de photographier le ciel, mieux vaut prendre ses précautions pour limiter les risques et ainsi pratiquer sa passion sereinement. Pour cela, il est indispensable d’essayer de comprendre comment opèrent les voleurs et tenter de sécuriser au mieux son matériel.
Sommaire
Le vol de matériel astro : un nouveau phénomène ?
les vols récents
12 juillet 2022 – Isère (38)
Le premier vol de l’été 2022 a été signalé par Alexandre T. : l’ensemble de son matériel (en cours d’utilisation) a été dérobé à son domicile pendant la nuit. Dans la mesure où les acquisitions étaient en cours et ont été stoppées brusquement, il est possible de situer précisément l’heure du délit (1h30/2h du matin).
Le matériel utilisé étant qualitatif, le butin est lourd : Askar FRA600, ASI6200MM Pro, AZEQ6, AsiAIR+, ainsi que l’ensemble des accessoires (autoguidage, roue à filtres et filtres, contrepoids…). Un équipement d’une valeur neuve d’au moins 15.000 euros et qui venait dans l’ensemble d’être acquis depuis quelques semaines…
7 août 2022 – Haut-Rhin (68)
Le second vol a été signalé par Sébastien S. : là encore, c’est l’ensemble du setup qui étaient en cours d’utilisation dans le jardin de son domicile qui a été dérobé pendant la nuit, à environ 5h du matin.
Sébastien S.
Témoignage
Bonjour Sébastien. Peux-tu nous raconter les circonstances du vol dont tu as été victime ? Comment as-tu découvert le vol de ton matériel ?
« Je shootais de chez moi à l’arrière de la maison. Le matériel était difficilement visible sauf par mes voisins bien sûr. J’ai imagé toute la nuit. Je n’étais pas à côté du matériel en permanence, mais quand j’étais à l’intérieur, je sortais toute les quarts d’heure comme à mon habitude…
A 4h40, j’ai lancé les darks et je suis rentré à l’intérieur ; j’ai fermé la porte, le garage et j’ai éteint les lumières. J’avais besoin de dormir car j’étais KO et j’ai mis un réveil à 5h30. Quand je suis ressorti, le setup avait disparu !!
Mon voisin, qui était réveillé, a entendu vers 5h un homme dire « démarre ! » et le bruit d’une camionnette s’en aller ! Un vol prémédité et bien organisé : ils ont attendu le bon moment pour venir… »
As-tu constaté des choses suspectes dans les jours précédents ?
« Rien du tout. Je veux insister sur le fait que je pense que c’était un vol prémédité vu les circonstances !
J’étais observé et ils savaient peut-être même exactement le setup que j’avais… Avec les photos que l’on partage sur les réseaux et quelques recherches, ce n’est pas très difficile de savoir quel setup se trouve dans quel jardin.. »
Avais-tu conscience du risque qu’un tel vol (ciblant ton matériel astro) puisse avoir lieu à ton propre domicile ?
« Franchement non… Je sais que tout peut être volé, surtout ce qui a de la valeur… Mais je ne pensais pas qu’il y avait un danger chez moi, dans une propriété privée. »
Prenais-tu des mesures pour sécuriser ton matériel ?
« Aucune mesure ! J’étais sans doute trop confiant ! «
Observes-tu régulièrement depuis ce lieu ? Laisses-tu le matériel installé lorsque tu ne l’utilises pas ?
« Oui j’observais depuis 7 ans et je shootais depuis 2 ans depuis ce lieu. Le matos était toujours rangé après utilisation. »
Avec le recul, penses-tu que tu aurais du prendre plus de mesures pour sécuriser ton matériel ?
« Oui, j’aurais du prendre des mesures. Simplement rester à côté du matériel, ne pas rentrer à l’intérieur et surtout ne pas éteindre les lumières et aller dormir… Je pense que si je n’avais pas dormi, ils ne seraient pas venus. »
A combien estimes-tu ton préjudice ? En sachant que l’aspect financier – même s’il est important – n’est pas le seul facteur…
« Environ 3000 €. L’argent entre en compte bien sûr, mais c’est plus le côté humain… Je me sens violé que des mecs soient rentrés sur ma propriété pour me voler. »
On imagine que cet évènement est traumatisant… Comment envisages-tu l’avenir de ta pratique de l’astrophoto ?
« J’envisage la pratique de l’astrophoto avec une bombe lacrymo dans la poche quand je serai sur un lieu d’observation extérieur… et à la maison avec un moyen de me défendre ! Ils peuvent venir, mais la prochaine fois ça ne se sera pas la même histoire !
Mais pour le moment, je suis dégouté et je n’ai même pas envie de racheter du matos pour la photo… Je vais utiliser ma StarAdventurer et mon Dobson pour l’instant.
Je vais déménager d’ici 1 an, donc je pense attendre d’emménager dans ma nouvelle maison pour racheter du matériel… Je sais déjà quel setup je vais me faire ! »
pourquoi cibler le matériel astro ?
La réponse peut paraître évidente : la valeur souvent très élevée du matériel dérobé, promesse d’un bon prix de revente sur le marché de l’occasion – même en bradant fortement le butin pour s’en débarrasser rapidement.
Toutefois, les choses ne sont pas forcément si simples : dérober du matériel astronomique ne « s’improvise » pas. D’une part car il s’agit le plus souvent d’instruments complexes, fragiles, lourds et encombrants. Les tubes optiques sont des objets assez fragiles, de même que les caméras CCD : interdiction de les jeter ou de les maltraiter pendant l’opération, sous peine de risquer de les casser et de rendre leur revente impossible. Les montures dédiées à l’astrophoto sont quant à elles souvent lourdes et malaisées à déplacer par une personne seule… difficile d’envisager de franchir un mur avec une AZEQ6 sur l’épaule, même démontée !
Si l’on rajoute à cela le fait que les setups en cours d’utilisation sont le plus souvent reliés entre eux par toute une armada de câbles, cela rend l’opération délicate, surtout dans l’obscurité…
Par ailleurs, subtiliser du matériel en pleine nuit alors que celui-ci est en fonction peut s’avérer assez risqué, les astronomes amateurs étant souvent à proximité de leur matériel, soit à l’extérieur soit susceptibles de se rendre de manière impromptu vers celui-ci à n’importe quel moment pendant les observations. Sans compter les dispositifs « d’alertes » en cas de dysfonctionnement proposés par certains logiciels (pour surveiller l’autoguidage, les acquisitions ou les conditions météo…).
Enfin, si le nombre d’astronomes amateurs tend à augmenter significativement depuis quelques années (notamment depuis le premier confinement Covid), cela reste malgré tout une « petite » communauté où les informations circulent vite, entre les forums et les groupes Facebook. Le vol d’un matériel particulièrement performant et assez rare – donc cher – ne passera pas inaperçu sur les petites annonces, que ce soit sur les sites spécialisés ou généralistes. De plus, le caractère onéreux et pointu de tels matériels ne permet d’envisager une revente qu’à des amateurs plutôt expérimentés, donc vigilants au moment de l’achat sur l’historique du matériel potentiellement informés d’un possible vol sur un matériel identique…
La vol de matériel astro, s’il peut donc s’avérer « rentable », n’est donc a priori ni des plus simples ni des moins risqués et exige une bonne préparation.
Cependant, un facteur tend à « faciliter » de tels vols : le développement de l’automatisation des acquisitions. Alors qu’auparavant l’astram devait rester dehors toute la nuit avec son matériel, de plus en plus recourent désormais aux logiciels d’automatisation et de contrôle à distance (AsiAir…), permettant de contrôler son instrument bien au chaud depuis son salon, voire de le laisser fonctionner en autonomie pendant les heures de sommeil. Une aubaine pour les voleurs, puisque le matériel se retrouve alors sans surveillance pendant une grande partie de la nuit !
le mode opératoire
Savoir comment les voleurs procèdent permet de mieux anticiper ces menaces. Dans les deux cas mentionnés ci-dessus, on peut relever des points communs :
- opération réalisée de nuit, pendant que le matériel était en cours d’utilisation,
- intrusion dans une propriété privée clôturée,
- vol de l’intégralité du matériel,
- opération réalisée en 15/20 minutes maximum,
- opération réalisée en profitant d’une période d’absence du propriétaire,
- matériel installé à l’extérieur et non dans un abri fixe.
Dans l’un des cas au moins, il semble avéré que les malfaiteurs étaient plusieurs (au moins 2) et ont emporté le matériel en voiture ou dans une camionnette.
Les voleurs ayant dans les deux cas attendu le moment propice pour dérober le matériel (attente que le propriétaire rentre dans sa maison), cela implique également un espionnage pendant la nuit et une organisation minutieuse pour opérer rapidement lorsque l’occasion se présente.
Cela implique également un travail d’identification de la cible (intérêt du matériel, accessibilité…) et de repérage en amont (habitudes du propriétaire, systèmes de surveillance du domicile…).
"Portrait robot" des voleurs
Pas question d’anticiper sur les conclusions éventuelles des enquêtes en cours (à supposer que celles-ci aboutissent un jour…), mais il est possible de tirer certains constats au regard du mode opératoire des vols de cet été.
Le premier élément que l’on peut relever, c’est que les vols sont soigneusement préparés et planifiés. Il ne s’agit pas de vols d’opportunité : les malfaiteurs ont pris le temps de repérer et de choisir le matériel à dérober, la manière dont il est utilisé et le lieu où il est installé, ont vraisemblablement étudié les habitudes des propriétaires (absences à proximité du matériel pendant la nuit…) et procédé à des surveillances ou repérages.
Le second élément, que l’on peut déduire de la rapidité des vols, c’est que ces personnes se sont renseignés sur la manière d’utiliser (ou du moins de monter et démonter) un équipement d’astrophoto : sauf dans le cas d’un matériel léger, difficile de déplacer un setup de 50 ou 60kg sur une grande distance et avec la discrétion nécessaire. Bien sûr, démonter un setup ne demande pas énormément de compétences, mais il faut quand même savoir ce que l’on fait, surtout si l’on souhaite réaliser l’opération de nuit, rapidement et avec le moins de bruit possible…
On peut donc imaginer que ces personnes mal intentionnées consultent les forums ou les groupes spécialisés sur les réseaux sociaux : le lieu idéal dans la mesure où nous autres astronomes amateurs aimons partager des photos de nos setups et ne sommes pas forcément très vigilants sur la confidentialité des infos associées (il est souvent assez simple de connaître le lieu voire l’adresse de certaines personnes). On peut également imaginer qu’ils se soient préalablement entrainés à monter et démonter du matériel astro.
Enfin, on remarquera que – dans le cas des deux vols de cet été – aucun des matériels volés n’a été mis en vente sur les sites spécialisés ou généralistes… les malfaiteurs semblent donc informés du fait que les petites-annonces sont surveillées par la communauté. Soit les voleurs sont donc un minimum futés (malheureusement pour nous), soit ils comptent écouler le matériel volé sur des marchés étrangers moins surveillés par les amateurs français, en respectant probablement un délai d’attente suffisamment long pour que la vigilance retombe.
Il reste une autre possibilité, encore moins réjouissante – et pour tout dire franchement écœurante : que les voleurs soient eux-mêmes des astronomes amateurs, parfaitement à même d’apprécier la valeur d’un matériel, de savoir le démonter puis de l’utiliser ensuite pour leur propre bénéfice… en s’épargnant ainsi le problème de la revente. Même s’il ne faut pas verser dans la paranoïa primaire, le cas du vol du matériel d’Alexandre – très pointu et très onéreux – laisse tout de même planer le doute.
Espérons que les enquêtes menées permettront d’obtenir quelques réponses…
Les moyens de s'en prémunir ?
On sait bien que – malheureusement – il n’existe aucun moyen fiable à 100% de sécuriser un lieu ou un bâtiment, dès lors que les individus qui souhaitent s’y introduire sont suffisamment motivés, équipé et préparés. Toutefois, il est possible de prendre quelques précautions afin de dissuader le plus grand nombre et d’améliorer la sécurité globale de son matériel, afin que les voleurs n’aient pas l’impression que celui-ci est en accès libre ou que votre jardin est en mode « journée portes-ouvertes » dès que la nuit est tombée !
Améliorer la sécurité de son matériel et limiter les risques de vol passe à la fois par quelques précautions de bon sens (que nous-autres, astronomes amateurs peu confrontés à ces problèmes, avons eu tendance à trop sous-estimer jusqu’à présent) mais aussi par le recours à des mesures de protection et de surveillance concrètes sur le terrain.
Quelques recommandations de base
Comme les deux vols commis cet été le laissent à penser, les voleurs n’agissent pas au hasard et semblent bien renseignés sur le matériel à subtiliser. En la matière, mieux vaut donc prévenir que guérir et leur donner le moins de possibilités possibles d’obtenir des informations précises. Voici quelques recommandations simples à mettre en pratique.
- Ne pas divulguer son matériel et sa localisation exacte.
Nous autres, astronomes amateurs, sommes souvent passionnés par les instruments eux-mêmes, et parfois plus encore que par l’observation du ciel…
Rien de plus naturel donc que de partager avec les autres quelques belles images de son matériel, de sa nouvelle lunette, de son observatoire, etc.
Cependant, ce type de partages, souvent réalisés sur les réseaux sociaux ou sur les forums, est une aubaine pour les voleurs en quête de repérage, car ceux-ci peuvent facilement – en recoupant quelques informations ou d’autres posts – trouver ou déduire l’emplacement exact ou approximatif du matériel ainsi exposé.
Il est donc recommandé de ne pas partager d’images de son setup sur des forums ou réseaux sociaux sur lesquels les informations de domiciliation sont trop précises.
Attention également aux « recoupements » d’informations : si votre profil Facebook n’est pas trop précis quant à votre domiciliation, mais que vous insérez un lien vers une full AstroBin sur lequel le lieu de prise de vue est indiqué, il devient très simple de retrouver la bonne information ! Et d’autant plus si vous habitez un petit village qui ne compte que quelques habitations…
Bien sûr, cette recommandation est d’autant plus valable que vous êtes à poste fixe et que votre matériel est fréquemment utilisé depuis le même endroit… les observateurs nomades ont ici l’avantage d’être suffisamment mobiles pour que ce risque soit plus limité. Pour autant, évitez de publier de telles images révélant le lieu exact tant que vous êtes sur place : mieux vaut privilégier une publication a posteriori ! Et si vous êtes nomade mais que vous avez l’habitude de vous rendre fréquemment au même endroit pour observer, mieux vaut là encore rester suffisamment flou…
Le plus simple reste encore de rester vague sur votre localisation dans toute publication publique, voire de masquer ces éléments précis dans votre profil, et de ne communiquer plus d’informations que par messages privés et avec des personnes en qui vous avez confiance.
- Ne pas exposer son matériel à la vue de tous.
Ce conseil semblera évident, mais il n’est pas inutile de le mentionner : dans la mesure du possible, il est préférable que le matériel ne soit pas visible depuis l’extérieur de la propriété. Si cela n’est pas possible, évitez de le laisser exposé en pleine journée (ne serait-ce que pour protéger le matériel lui-même de la chaleur ou des intempéries…).
- Être vigilant lors des visites pour des ventes d’occasion.
Lors de la mise en vente d’un matériel (tube, monture…), il n’est pas rare que l’acheteur potentiel (ou la personne se présentant comme tel) demande à réaliser un essai sur le terrain (pour vérifier la qualité optique, etc.).
Là encore, pas question de céder à la paranoïa, mais gardez en tête que des personnes mal-intentionnées pourraient exploiter ce prétexte pour simplement repérer en toute tranquillité votre domicile, votre matériel, la manière dont il est stocké, voire vos habitudes d’observations. Dans les deux vols commis cet été, les malfaiteurs ont manifestement pris le temps de surveiller les habitudes de leur victime ; il est donc possible qu’ils puissent compléter une telle visite par un repérage plus régulier dans les jours suivants… restez vigilants !
Dans le même ordre d’idée, n’indiquez pas votre adresse exacte dans les petites-annonces et méfiez-vous des demandes d’informations complémentaires qui peuvent vous sembler étranges.
- Conserver les informations précises relatives à votre matériel.
Pour chaque élément de votre matériel (tube optique, monture, caméra…), veillez à conserver précieusement les factures ainsi que, le cas échéant, les numéros de série.
Sur bon nombre de matériels « haut de gamme », le numéro est gravé ou inscrit sur le matériel lui-même (par exemple sur les lunettes Takahashi), ce qui confère à cet équipement un caractère unique.
Par ailleurs, il est recommandé de conserver également quelques photos de chaque élément ; faisant apparaitre le cas échéant le numéro de série ainsi que les caractéristiques spécifiques (petits défauts cosmétiques, traces, etc.).
Ces informations et éléments pourront être d’une grande aide dans le cas où le matériel serait dérobé, à la fois dans le cadre des démarches auprès de l’assurance que pour l’enquête des forces de l’ordre.
- Ne pas laisser son matériel sans surveillance.
Bien que nous ayons pris l’habitude de chercher à automatiser au maximum les prises de vue – afin de rester confortablement au chaud ou dormir pendant que les acquisitions s’enchaînent toutes seules à l’extérieur – ces vols récents nous rappellent cruellement que ce confort peut se payer au prix cher : le matériel se retrouve en effet laissé sans surveillance pendant de longues heures. Dans le cas du vol dont a été victime Sébastien S., on constate que même une sortie périodique assez fréquente (tous les quarts d’heure) ne permet pas d’éliminer les risques…
Pas question bien sûr de renoncer à ces fonctionnalités, mais il convient de les mettre en œuvre en prenant certaines précautions pour sécuriser son matériel (évoquées ci-après). Laisser allumée une lumière dans le domicile, visible de l’extérieur, pendant que le matériel tourne peut aussi laisser planer le doute et dissuader les voleurs les moins motivés… (à noter que certains dispositifs d’ampoules connectées permettent une programmation « aléatoire » permettant de simuler la présence d’une personne au domicile…).
- Vérifier les conditions de prise en charge auprès de son assurance.
C’est une question à étudier avec attention, en particulier pour ceux qui disposent d’un observatoire en dur à poste fixe (abri ou couple) car l’assurance du bâtiment s’envisage différemment de celle du matériel qui y est entreposé. Le plus simple dans ce cas est de déclarer l’observatoire comme une dépendance de la maison principale (attention aux conditions de prise en charge en cas de vol, notamment celles relatives à la définition de l’effraction ou les conditions posées par l’assureur sur les sécurités à adjoindre au bâtiment).
De manière générale, le matériel astro est mal connu et peu considéré de la part des assurances… et les experts en charge d’évaluer le préjudice n’y connaissent pour la plupart rien du tout (expérience personnelle vécue à la suite d’un dégât des eaux…).
Ainsi, seulement certaines assurances proposent, en complément de l’assurance habitation, des couvertures optionnelles pour le « matériel photo » auquel le matériel astro peut être en partie assimilé (en tout cas lorsqu’il s’agit de souscrire le contrat…). Mais attention, ce type de garantie n’est pas présent par défaut dans le contrat habitation et il convient de faire la démarche d’y souscrire, moyennant une légère hausse de la cotisation.
Certains éléments pourront être rattaché au « matériel électronique » (le PC mais aussi la monture si celle-ci peut être connectée à l’ordinateur par exemple…), qui fait souvent aussi l’objet d’une option complémentaire.
Et même dans ces cas (matériel photo ou électronique), les options proposées sont plafonnées à un montant de prise en charge qui sera le plus souvent sans commune mesure avec la valeur réelle du matériel. A vérifier également les taux de vétusté appliqués à ces équipements, souvent totalement décorrélés du marché de l’occasion : quelques années après l’achat, la valeur de votre matériel risque de tendre vers zéro, alors qu’une bonne optique (Takahashi par exemple) ne se décote que très peu – voire pas du tout – même après plusieurs années, en particulier dans un marché du neuf frappé par la pénurie…
Pour ce qui concerne le matériel astro installé dans le jardin, la protection n’est que très faible : la plupart des assurances posent des conditions (délirantes…) de hauteur des murs extérieurs pour qualifier les vols « par escalade » (même en l’absence d’effraction), par exemple 3m minimum… De même, les « objets se trouvant en plein air, dans les bâtiments non clos ou sans serrure » sont généralement exclus de la protection. Inutile de dire que, dans ces conditions, la prise en charge sera rarement retenue…
Beaucoup de points d’attention et de subtilités qu’il faut mieux vérifier au préalable avec son assureur !
Sécuriser son matériel
La question de la sécurisation du matériel ne se pose pas dans les mêmes termes selon que l’on dispose d’un observatoire ou d’un abri à poste fixe, que l’on sort simplement son matériel dans le jardin ou encore que l’on pratique en nomade.
Sécurisation d'un observatoire
Dans le cas d’un observatoire à poste fixe, qu’il s’agisse d’une coupole, d’un abri de jardin modifié ou d’une construction dédiée, la priorité va naturellement être de sécuriser la structure elle-même plutôt que le matériel. Cet aspect est bien sûr d’autant plus important que l’observatoire est exploité en remote à grande distance plutôt que dans son jardin, et donc sans nécessairement une présence humaine régulière aux alentours.
Le plus évident est ici la solidité de la structure elle-même et de ses points d’accès. Si celle-ci peut facilement être démontée, en tout ou partie, rapidement et sans faire trop de bruit, les tentatives de cambriolage nocturnes comme diurnes ne peuvent pas être écartées, que le matériel soit en cours d’utilisation ou non. On pense ici par exemple aux petits abris amovibles ou rabattables dont la solidité peut être toute relative et qui va dépendre seulement pour partie du système de fixation et du cadenas…
Pour des raisons logiques mais aussi d’assurance, les observatoires fermés disposant d’une porte d’accès doivent être sécurisés au niveau des serrures. L’idéal est bien sûr de disposer d’une porte blindée et d’une serrure suffisamment complexes à crocheter, mais encore faut-il que le reste du bâtiment le permette et soit à la hauteur en terme de solidité…
Attention, si la serrure ou la porte d’accès ne sont pas suffisamment solides, l’assurance risque de contester la qualification « d’effraction » en cas de visite inopportune et ainsi refuser de prendre en charge les indemnités prévues au contrat.
Même s’il est conseillé de déclarer l’observatoire ou l’abri auprès de l’assurance comme une « dépendance » de la maison principale, il faut garder en tête une autre petite « subtilité » commune à la plupart des assureurs : la matérialité de l’effraction sera contestée (voire rejetée) s’il est possible de s’introduire dans l’observatoire sans passer par la porte… autrement dit, dès lors que la coupole ou le toit de l’abri est ouvert (ce qui est quand même le principe quand on souhaite observer…), la prise en charge en cas de vol sera compromise !
Dans tous les cas, mieux vaut donc faire le point au préalable avec son assurance sur les conditions à remplir pour bénéficier d’une prise en charge avant de se lancer dans des travaux couteux et pas forcément utiles du point de vue de la prise en charge…
D’autres mesures complémentaires, telles que la vidéosurveillance et les alarmes anti-intrusion, peuvent compléter le dispositif global de sécurité. Concernant les caméras de vidéosurveillance, l’avantage va à celles présentant un mode jour/nuit (ou mieux encore, infrarouge) et permettant un enregistrement déporté des données (dans le cloud…) plutôt qu’à celles à enregistrement sur carte SD : d’une part, la durée d’enregistrement est moins limitée (par la capacité de la carte) mais surtout la fiabilité du système est plus grande car les enregistrements ne peuvent pas être perdus ou volés… Cette solution présente toutefois un surcoût par rapport aux caméras à enregistrement sur carte.
L’alarme anti-intrusion, si elle peut être mise en place de manière efficace, reste une solution assez dissuasive… attention cependant à ce que le retournement au méridien du setup ou le passage du chat ne soient pas considérés comme des mouvements suspects qui déclenchent une alarme qui réveille tout le quartier ; sauf à être résolu à vous fâcher avec tous vos voisins ! 🙂
En plein air ou en nomade
En l’absence d’une structure fixe dédiée à l’hébergement du matériel, les difficultés sont naturellement plus importantes. Même si les observateurs nomades sont sans doute les moins concernés (difficulté d’anticiper les déplacements ou d’établir une routine, présence plus assidue à proximité du matériel…), les précautions évoquées ici pourront tout de même les intéresser.
Dans ce cas, on insistera davantage encore sur les mesures de prévention (discrétion, rangement du matériel…).
Dès lors que le matériel est disposé en plein air au sein d’une propriété (jardin, cour…), certains dispositifs mentionnés ci-dessus pour les observatoires peuvent être transposés, mais cette fois à la résidence dans son ensemble ou au jardin (vidéo surveillance, alarme anti-intrusion, fiabilité des serrures des portes ou portails, etc.).
Mais bien sûr impossible de solidariser totalement la monture au sol (sauf à fabriquer un « point d’ancrage » mais qui ne sera au mieux utile que pour la monture) ou de fixer de manière indissociable les éléments entre eux. La plupart des systèmes d’anti-vol ne sont donc pas très utiles…
On notera toutefois la possibilité intéressante de fixer (sur un élément fixe de la monture ou du trépied) un « bloc-disque » de moto. Ce type de dispositif sert non seulement à prévenir la rotation de la roue d’une moto – ce qui n’est pas très utile ici – mais surtout certains modèles sont également équipés d’une alarme de mouvement.
Dans le même esprit, il existe également des alarmes spécifiquement conçues pour les vélos ou les trottinettes, qui se déclenchent en cas de mouvement ou même en cas de vibrations… mais il faut dans ce cas retenir une alarme dont le niveau de sensibilité est réglable, afin que le fonctionnement normal du setup ne la déclenche pas (vibrations occasionnées par le déplacement du tube, le retournement méridien, etc.).
La puissance sonore de ces alarmes (+100dB) sera suffisante dans la grande majorité des cas pour vous alerter (ou vous réveiller) ou dissuader les cambrioleurs en cas de tentative de vol.
Autre dispositif ingénieux (qui peut trouver à s’appliquer aussi bien pour le matériel à l’extérieur qu’en observatoire) : dissimuler un « tracker » GPS dans un équipement.
Le principe est assez simple : s’il n’est pas possible d’empêcher un vol, il est possible de « marquer » le matériel afin de pouvoir le localiser et retrouver sa trace en cas de besoin…
Il s’agit d’une petite balise émettant des signaux à intervalles réguliers (toutes les 2 à 10 minutes), qu’il est possible de localiser à tout moment via une application sur son téléphone.
Certains modèles peuvent également envoyer des alertes en cas de déplacement en dehors d’une certaine zone définie ou en cas de mouvement soudain, y compris en cas de simple changement d’inclinaison.
Ces appareils sont par ailleurs suffisamment compacts pour pouvoir être fixés solidement et dissimulés à de multiples endroits sur un setup d’astrophoto, afin de les rendre indécelable au premier abord (en particulier de nuit et dans l’urgence, au vu de la rapidité des vols réalisés cet été) : à l’intérieur d’un trépied creux, à l’intérieur de la monture, dans un système d’autofocus, fixé à une caméra, dans une mallette de matériel…
Nous n’allons pas énumérer ici les différentes « caches » possibles (afin de ne pas faciliter la tache des personnes mal intentionnées qui pourraient nous lire ici…) : nous sommes plus malins que les voleurs et chacun peut trouver une « planque » idéal et discrète pour ce type de dispositif… voire en installer plusieurs ! 😉
Plusieurs systèmes différents existent, mais il est recommandé de privilégier un traceur fonctionnant sur les réseaux bas-débit (Sigfox et/ou Lora) et avec abonnement, afin de garantir d’une part une autonomie élevée (jusqu’à plusieurs mois entre deux recharges) et d’autre part des intervalles de signaux suffisamment brefs. Pour ma part, j’ai retenu le modèle « mini tracker » fabriqué par la société française Invoxia.
En cas de vol, il est alors possible de retracer l’itinéraire suivi, de localiser le matériel en temps réel (exemple ci-contre) et de communiquer ces informations aux forces de l’ordre.
Ces dispositifs, initialement conçus pour les véhicules, objets de vols fréquents (voitures et vélos électriques), se montrent globalement très efficaces avec une localisation précise à quelques mètres près. Ces dispositifs ont un certain coût (compter une centaine d’euros pour un modèle compact, avec suffisamment d’autonomie, résistant à l’eau et comprenant un abonnement), mais cela reste bien relatif au regard de la valeur du setup…
Il ne s’agit évidemment pas d’une solution « miracle » (car elle ne prévient pas ni n’empêche le vol…) mais ces dispositifs peuvent s’avérer très efficaces pour retrouver son matériel !
Que faire en cas de vol ?
Si malgré les différentes précautions mises en place, vous êtes malheureusement victime d’un vol de matériel, plusieurs actions doivent être engagées, tant au niveau officiel qu’auprès de la communauté astronomique.
Les bons réflexes
- Appelez immédiatement les forces de l’ordre.
Le premier réflexe à avoir, lorsque vous constatez le vol et avant d’entreprendre la moindre action, est de contacter immédiatement la police ou la gendarmerie. D’une part pour votre propre sécurité (les malfaiteurs sont peut-être encore sur place ou à proximité…) mais également pour obtenir des conseils sur la conduite à tenir.
Si vous avez équipé vos équipements qui ont été dérobés d’un « tracker » GPS, communiquez immédiatement cette information aux forces de l’ordre et partagez avec eux les éléments de localisation en cours, y compris si le matériel est toujours en déplacement.
- Ne touchez à rien.
De manière générale, ne touchez à rien tant que les forces de l’ordre ne sont pas sur place, en particulier les points d’accès et les éventuels éléments matériels qui auraient été laissés sur place : il est toujours possible d’espérer retrouver une empreinte ou des indices permettant d’identifier les malfaiteurs…
- Dressez une liste rapide de tous les matériels dérobés et des indices à votre disposition.
Faites rapidement le point sur les principaux matériels dérobés afin de communiquer les informations aux forces de l’ordre. Si vous avez constitué un petit dossier contenant les éléments propres à chacun des équipements, vous pouvez également fournir directement les photos pertinentes aux forces de l’ordre.
Si votre matériel était utilisé en remote (par exemple depuis un PC situé dans votre domicile), relevez l’heure à laquelle la session a éventuellement été interrompue : cela permettra de situer de manière fiable l’heure du délit.
De même, si vous disposez d’une caméra de vidéosurveillance, sécurisez et dupliquez les enregistrements réalisés.
N’hésitez pas à aller voir vos voisins (si la police ne le fait pas…) pour vérifier si quelqu’un a vu ou entendu quelque chose…
Les démarches officielles
- Portez plainte.
Vous disposez d’un délai de 48h après la découverte du préjudice pour déposer plainte auprès de la police ou de la gendarmerie la plus proche. Le cas échéant, enregistrez une pré-plainte en ligne afin de ne pas laisser filer le délai…
Ce dépôt de plainte est indispensable, non seulement pour permettre qu’une enquête officielle soit ouverte, mais également pour vos démarches auprès de votre compagnie d’assurance.
Fournissez à cette occasion (si ce n’est pas déjà fait) tous les éléments et indices à votre disposition aux forces de l’ordre (tracker, vidéosurveillance, photos, date et heure approximatives, activité suspecte constatée dans les jours précédents autour de votre domicile, visites, contacts ou demandes d’informations relatives au matériel dans le cadre d’une vente par exemple, etc.).
- Contactez votre assurance.
Vous disposez là encore d’un délai de 48h après la découverte du préjudice pour contacter votre assurance et les informer.
Il est recommandé d’ailleurs de ne pas attendre d’avoir déposé plainte pour contacter votre conseiller et lui exposer la situation. Si les compagnies d’assurance peuvent parfois être « pénibles » lorsqu’il s’agit de contester la prise en charge ou d’évaluer le montant du préjudice, les conseillers sont en revanche souvent de bonne foi et pourront vous aider au mieux dans vos démarches (notamment en cas d’effraction ou de dégradations qui doivent être réparées rapidement…).
Avant de contacter « officiellement » votre assurance pour la déclaration, réunissez l’ensemble des éléments nécessaires : copie du dépôt de plainte, liste du matériel dérobé, photos, factures, circonstances du vol, etc.). Conservez bien un exemplaire du courrier adressé en AR à votre assureur…
Au cours de l’étude de votre dossier et en particulier de l’évaluation de votre préjudice, soyez vigilant aux plafonds et taux de vétusté appliqués et n’hésitez pas à contester la proposition du montant d’indemnisation qui vous est proposé par votre assurance si celui-ci ne vous semble pas satisfaisant. Dans la plupart des cas, vous perdrez de toute manière gros comparé au prix d’achat, mais il est souvent possible d’obtenir une réévaluation si la demande est motivée et s’appuie sur des éléments objectifs.
Actions auprès de la communauté astro
On le sait bien, la communauté astro est une grande « famille », avec parfois aussi ses prises de bec et ses inimités assumées, mais qui reste pour l’essentiel solidaire en cas de pareils « coups durs ». Il est donc naturellement recommandé de l’informer, à la fois pour la mettre à contribution mais également pour informer les potentiels acheteurs.
- Diffusion de l’information
Essayez d’informer la communauté astro le plus rapidement possible : sur les forums (à souligner qu’Astrosurf dispose, dans les petites-annonces, d’une rubrique dédiée au signalement de matériel volé, de même que sur Webastro) et sur les réseaux sociaux.
Indiquez le lieu et la date du vol, ainsi que la liste du matériel dérobé, assorti de quelques photos. Communiquez l’ensemble des éléments permettant d’identifier le matériel (défauts, accessoires manquants, etc.).
Invitez également vos contacts à partager le message, à surveiller les petites-annonces… et surtout à vous contacter en privé si le matériel refait surface.
L’exemple ci-contre est parfait, et contient tous ces éléments. On peut constater qu’il a été massivement partagé et commenté : l’objectif est donc atteint.
Prévoyez aussi une version « internationale » en anglais, pour une diffusion sur les groupes étrangers et en particulier européens.
- Surveiller les petites-annonces.
Même si, nous l’avons vu, les voleurs semblent bien au fait des pratiques astro et que les matériels volés ne referont probablement pas surface dans les petites-annonces dès le lendemain du forfait, il est plus que nécessaire de surveiller les petites-annonces, à la fois sur les forums spécialisés, mais aussi sur les sites généralistes.
En effet, même si l’hypothèse du vol commis par des astronomes amateurs pour leur propre usage ne peut pas être totalement écartée, le plus probable est une revente du matériel dérobé, à plus ou moins court terme.
Il ne faut pas se contenter des sites français : essayez autant que possible de surveiller les petites-annonces sur les sites et forums les plus connus, en particulier en Europe.
La mise en place « d’alertes » (avec des mots clés pertinents) permet d’effectuer cette surveillance efficacement et simultanément sur un grand nombre de sites.
Plus vous aurez partagé l’information en amont auprès de la communauté, plus les risques d’identification du matériel seront grandes : il suffit d’une personne ayant eu l’information et cherchant à acquérir le même matériel pour donner l’alerte !
Et si le matériel refait surface ?
Si le matériel refait surface, que ce soit dans des petites-annonces ou sur des forums, y compris en cas de suspicion étayée par des éléments objectifs et concordants, il est recommandé d’en informer en premier lieu les forces de l’ordre chargées de l’enquête.
Si le matériel est toujours sur le territoire, des actions pourront éventuellement être menées de manière concertée avec ces dernières (prise de contact avec le vendeur, rendez-vous pour l’achat, identification via les adresses IP ou mail…) pour tenter d’identifier les personnes en cause et récupérer le matériel.
Si vous avez équipé votre équipement d’un « tracker » GPS et que vous connaissez précisément la localisation de celui-ci, prévenez également les forces de l’ordre (y compris s’il s’avère que le matériel est en réalité stocké à proximité ou chez une personne que vous connaissez…) et laissez-les intervenir.
Dans tous les cas, il est totalement déconseillé de chercher à intervenir soi-même et tenter de récupérer le matériel directement : vous ne savez pas sur qui vous pouvez tomber ni anticiper les réactions d’un malfaiteur qui se sait démaqué. Par ailleurs, l’intrusion dans une propriété privée (même si elle est motivée ici par une cause juste) pourrait également vous poser des soucis juridiques… sans parler des éventuelles violences physiques qui seraient susceptibles de résulter d’une telle altercation frontale. Rappelons qu’en droit, les atteintes faites aux personnes sont des infractions plus graves que les atteintes faites aux biens : évitez de vous mettre dans une situation où vous risqueriez une condamnation plus lourde que le voleur !
Même si vous tenez à votre matériel, privilégiez donc dans tous les cas votre sécurité !
Cela permettra au plus grand nombre de bénéficier d'informations utiles et si besoin de mettre à jour cet article !
Des étoiles pour Alex et Cyril...
EDIT : 29/11/22
Depuis la publication de cet article, le verdict de l’assurance est tombé pour Alex et Cyril, à qui appartiennent l’un des matériels volés évoqués dans cet article : aucune prise en charge !
Ils auraient du, selon l’assurance, boulonner le matériel au sol…
Les membres de leur Team (AstroFleet) lancent par solidarité une « cagnotte » pour les aider à reprendre un nouveau départ en astro et essayer de compenser (même un peu) le montant du préjudice.
Si vous souhaitez apporter une petite pierre à cet élan de générosité, n’hésitez pas à cliquer sur le lien ci-contre !
Les petits ruisseaux font les grandes rivières…
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